Tout savoir sur le métier de Visual Merchandiser

Entretien avec une experte du Visual Merchandising

Nous avons à cœur de mettre en lumière les diverses facettes du secteur du merchandising en donnant la parole à des experts externes. C’est le cas aujourd’hui avec le métier de Visual Merchandiser qui s’étend de la grande distribution aux Maisons de luxe. Métier de terrain avant tout, il demande un sens aiguisé de l’observation et une créativité sans limites. C’est ce que nous vous proposons de découvrir avec cette interview d’Eva Kezadri, Visual Merchandiser freelance, au parcours déjà très riche et varié

Pourriez-vous nous décrire votre parcours professionnel et comment vous avez débuté dans le domaine du Visual Merchandising ?

J’ai entrepris des études en art appliqué et obtenu un BTS en design de mode. Au départ, je voulais être styliste, mais après mes études, j’ai souhaité m’orienter vers une licence plus générale. C’est un peu par hasard que je suis tombée dans le Visual Merchandising. En cherchant une alternance, je suis tombée sur une offre dans ce domaine et je me suis dit « Pourquoi pas ? ». J’ai donc fait un an à l’école La Fabrique, où j’ai suivi une licence de Responsable Visual Merchandiser.

Quelles ont été vos premières expériences professionnelles après vos études ?

J’ai commencé dans la grande distribution, notamment avec la HALLE, où je travaillais directement en magasin. Mon rôle consistait à garantir que les boutiques soient bien décorées et que les produits soient toujours bien présentés. Ensuite, j’ai poursuivi avec un master en management de la mode et du luxe en alternance, ce qui m’a permis de travailler chez Céline. J’étais chargée de la création des vitrines, ainsi que du développement des divers supports de présentation pour les vêtements et accessoires en boutique.

Pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste exactement le rôle d’un Visual Merchandiser ?

Le Visual Merchandiser est le garant de l’apparence visuelle du magasin. Cela inclut la décoration, l’agencement des produits et la création d’une histoire visuelle qui attire et engage les clients. Il y a un aspect créatif très fort, mais aussi un volet technique et de gestion de projet : il faut souvent travailler avec des fournisseurs et suivre le développement des décors, du concept à l’installation finale.

Quels sont les plus grands enjeux de ce métier ?

Chaque projet est unique et doit être adapté à l’identité de la marque et aux attentes des clients. Par exemple, travailler pour la grande distribution comme la HALLE est bien évidemment très différent d’un travail réalisé pour une marque de luxe comme Dior. Le budget, le public cible et l’approche créative varient énormément.

Un autre enjeu est de s’assurer que les équipes de vente comprennent et appliquent bien les directives de merchandising, car elles sont souvent les garantes de l’entretien quotidien des présentations en magasin.

Quels outils et logiciels utilisez-vous dans votre travail quotidien ?

J’utilise principalement la suite Adobe, notamment InDesign, Photoshop et Illustrator, ainsi que SketchUp pour la partie 3D. Ces outils sont essentiels pour créer des visuels précis et des simulations 3D des vitrines et des agencements en magasin.

Pour finir, auriez-vous des conseils pour celles et ceux qui souhaiteraient se lancer dans le métier de Visual Merchandiser ?